Bienvenue

Curieux et connaissances, amis perdus de vue et que la vie éloigne,venez tourner ces pages, modestes et blanches plages
où viennent s'échouer émotions et images. Je suis pas l'as du texte et j'ai mes maladresses. Vous m'en excuserez, et m'écrirez peut être.


mardi 26 juillet 2011

Bien, encore une histoire de rite

L' hommes de Neandertal enterrait ces morts, c'étaient les débuts de l'humanité,
l'éclairement de la conscience,  la naissance de l'homme au delà de son animalité?
S'ensuivit la civilisation et les notions de bien, de mal, d'amour, etc...
Depuis, à travers les âges, les rites funéraires ont toujours marqué symbolisé, sacralisé le passage de la vie à la mort. Tout clan, toute tribu, toute civilisation, a fait de cet instant un moment intense de la vie individuelle et communautaire, une occasion de se rappeler à ce que nous sommes au delà de tout artifice, au sens ou au non sens de la vie et de la mort. 

Le rite funéraire est une cérémonie qui rend hommage au défunt et débute le travail de deuil, quel que soit sur terre le lieu l'époque ou le contexte religieux et culturel. 
Mon métier est de prendre soin a mon modeste niveau de ceux qui gravement malades, risquent a chaque instant de mourir. Tout est fait pour les ramener vers la vie, soulager leur souffrance et leurs maux.
Avec mes collègues, nous donnons à ces malades le meilleur que l'on puisse donner avec la plus grande empathie . Ils ne nous voient ni nous entendent, mais du moment où on les prends en charge, nous sommes liés par un pacte. 
Souvent vains sont les efforts vers la vie et l'issue est fatale.
Mais tant que la personne est à notre charge nous lui devons encore tous les soins toute l'attention, et tout le respect que nous avions pour elle vivante.

Lui  faire sa toilette  fait partie de ses soins. C'est un soin moralement très dense.  Aussi, lui donner une valeur rituelle est  un confort pour nous car c'est inscrire l'action dans une dimension universelle qui nous dépasse et nous libère du choix en même temps qu'elle agit et remue en nous et a notre insu des sentiments profonds et nous  soulage de remords, de culpabilité, de doutes, d'angoisse.
Dernier instant de communion avec le patient, partage avec les collègues d'un moment difficile et douloureux, moment de parole et d'échange, dernière chose que l'on puisse faire pour le malade et ses proche, 
puisque qu'on n'a pu faire mieux.
Ultime hommage, respect, émotion.
Aussi, bien qu'athée, païen mais humain, je considère la toilette d'un mort comme un rite funéraire important,
à accomplir sereinement et respectueusement, si bien sur, cela ne va pas à l'encontre d'autres souhaits
du défunt ou de ses proches.
La toilette aux mort, c'est vital.


VILLETRITOULS AU PRINTEMPS

9 commentaires:

  1. Joli texte, ça donne envie de mourir.

    RépondreSupprimer
  2. Les 2 dernières phrases sont surprenantes!!!!La chute est contradictoire avec le reste du texte qui est pourtant cohérent.
    Ce confort,c'est pour le mort ou pour le vivant???
    Et dire que la toilette des morts est "vitale" me fait froid dans le dos(surtout si elle devient vitale:mais pour qui?).
    Il y a un truc qui déconne!Comme une soupe d'angoisse au remord et à la culpabilité...Miam!

    RépondreSupprimer
  3. -Nous,c'est pas lui.
    -"Un truc qui déconne", intéressant...
    -La soupe dont tu donne la recette est certes indigeste, mais dans notre boulot,ou ailleurs, elle est souvent au menu de ceux qui pensent.
    -Quand a la fin, si on ne peut plus déconner avec les mots,...
    Je prends note de ces critiques et essayer de rendre le texte plus explicite sans rien changer si ce n'est l'ordre des phrases, à plus

    RépondreSupprimer
  4. Voila, c'est un peu arrangé...

    RépondreSupprimer
  5. Bon,Pilouboy,on va pas s'éterniser.....je ne suis pas infirmier,je comprends et suis d'accord avec toi sur le début du texte,mais,là oû je ne te suis plus,c'est dans tes"culpabilites doutes et angoisses"....et tu n'es pas prêt,certainement,de me l'expliquer!!!!
    Si l'esprit critique ne te plait guère,tu peux cliquer et effacer mes remarques....
    mais,je te conseille d'aller voir Macarel qui est en train de mourir de rire(ça tombe bien).Une question se pose:voudra t il que tu procèdes à sa toilette?Et si François te voit faire,aura t il toujours envie de mourir pour les mêmes raisons????Réponses souhaitées.Merci!
    Salut à tous!

    RépondreSupprimer
  6. Culpabilité, doute angoisse, etc, sont des sentiments, ou plutôt des affects dont on pourrait parler jusqu’à demain et plus mais d'autres l'ont fait et peuvent le faire mieux que moi...
    Ceci dit, face à un échec,professionnel, personnel, sportif, ou autre, qui peut parfois être teinté de culpabilité,ou semer un doute, parfois anxiogène, il me semble normal quoi qu'il en soit de se poser des questions:
    -ai-je bien fait?, ais-je tout fait?,Qu'aurai-ais je pu faire de plus ou de mieux, et si...?, j'aurais peut être du....Bon, ensuite on passe tout en revue dans sa tète, on essaye de tout décortiquer , y compris ce qui n'affleure pas immédiatement à la conscience ou à la mémoire, qui aurait pu échapper, etc etc, s'est comme ça, s'est le poids de la responsabilité, individuelle ou collective. Une fois fait cet examen de conscience, cette analyse de la situation, on peut être apaisé: "tout s'est fait au mieux". C'est pourquoi je dis en gros que le rituel aide à passer cette épreuve. De plus sage est celui qui n’éprouve aucune angoisse face à la mort et de la tristesse, on n'est pas des robots.
    Voila pour ce qui te tracasse autant dans ce message.Mais comme tu dis, on ne va pas s'éterniser.
    Quand aux critiques, elles sont les bienvenues je les reçois les entends, en tiens compte et, bien sur y répond. (d'ailleurs j'ai un peu modifié le message).
    Loin de moi l'envie d'effacer ou de censurer quelque remarque que ce soit tant qu'elle ne concerne que moi ou ce que je dis, et qu'elle n'est ni injurieuse ni diffamatoire envers d'autres .
    Pour ce qui est de Macarel et François, je ne peux parler en leur nom mais je doute que se soit par moi qu'ils préfèrent se faire manipuler, fût-ce post-mortem...
    A bientôt

    RépondreSupprimer
  7. En fait, j'avais lu "Bien, encore une histoire de rire" mal à droit que je suis.
    Concernant les manipulations pré-mortem, effectivement ça se discute, post-mortem..., je m'en fiche...

    RépondreSupprimer